À vous salarié-es syndiqués des Couche-Tard,

Merci de vous tenir debout pour défendre le droit incontournable à la syndicalisation de tout travailleur et toute travailleuse et encore plus urgent pour ceux et celles qui sont au bas de l'échelle salariale. Quand on sait que le salaire minimum maintient sous le seuil de la pauvreté, déjà cette seule réclamation d'augmenter votre salaire horaire devient une réclamation de survie. Toutes les autres demandes contribuent à vous donner un travail décent!

La négation du droit à la syndicalisation par une fermeture brutale d'un milieu de travail fait partie de l'arsenal de ceux et celles qui se croient les plus forts.

Tenez bon, vous êtes des éclaireurs sur le chemin de la justice !

Tout notre appui à votre lutte juste et difficile,

Bernadette Dubuc

pour la coordination du Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches 

Ce message fait suite au communiqué suivant de la CSN

Les salarié-es de Couche-Tard ont besoin de votre appui !

Bonjour,

Comme vous le savez peut-être déjà, les travailleuses et les travailleurs de quatre dépanneurs Couche-Tard se sont syndiqués au cours des derniers mois. La grande majorité des 5000 employé-es d'Alimentation Couche-Tard au Québec travaillent au salaire minimum. Ils n'ont aucune journée de maladie payée. Les normes minimales du travail et les dispositions relatives à la santé et à la sécurité sont régulièrement bafouées.

La CSN a choisi de les accueillir et de mener la bataille avec eux pour améliorer leurs conditions de travail. Nous croyons cet objectif souhaitable et atteignable. Alimentation Couche-Tard a déclaré des profits de 370 millions l'an dernier. Il est possible de répondre aux aspirations de ces salarié-es au bas de l'échelle qui ne demandent pas la lune. Rappelons quelques-unes des revendications les plus importantes :

• quatre journées de maladie ;
• un bouton de panique en cas de vol à main armée ;
• un suivi psychologique pour les victimes d'agression armée ;
• des règles objectives pour les octrois de poste et les choix d'horaire et de vacances ;
• le respect des normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité ;
• une échelle salariale menant à un taux horaire d'environ 12,50 $ l'heure, pour les préposé-es.

De son côté, Couche-Tard a choisi de combattre la syndicalisation par tous les moyens à sa disposition. L'entreprise exerce des pressions importantes sur ses salarié-es afin de punir celles et ceux qui font de l'action syndicale et d'intimider tous ceux qui voudraient former un syndicat et travailler activement à l'amélioration de leurs conditions de travail.

Plus globalement, cette bataille met en lumière les difficultés pour se syndiquer au Québec, particulièrement dans ce secteur du petit commerce de détail, et l'impunité avec laquelle une entreprise riche et prospère peut intimider ses salarié-es, voire fermer un magasin rentable lorsqu'elle a épuisé les autres moyens. Il y a une certaine urgence sociale à reprendre l'initiative devant ces grandes entreprises qui se croient tout permis, y compris de bafouer sans vergogne les droits fondamentaux de leurs travailleuses et de leurs travailleurs.

Votre appui est important
Nous sollicitons aujourd'hui votre appui, celui de votre syndicat. Nous vous invitons à prendre position publiquement en faveur des salarié-es de Couche-Tard qui souhaitent exercer leur droit fondamental de s'associer et qui négocient actuellement leur première convention collective. De plus, nous apprécierions recevoir un court texte d'appui que nous utiliserons dans nos communications publiques. Nous l'enverrons aux salarié-es touchés afin qu'ils sentent l'appui populaire et qu'ils ne lâchent pas malgré les pressions énormes que l'entreprise exerce sur eux. Nous ferons également parvenir votre lettre d'appui à la haute direction de Couche-Tard afin que ces dirigeants réalisent que leurs agissements soulèvent la colère de bien des gens, non pas seulement celle des travailleuses et des travailleurs à qui ils mènent la vie dure.

Vous pouvez faire parvenir vos messages d'appui, par courrier électronique, à l'adresse suivante : syndicatcouche-tard csn.qc.ca .

Nous vous suggérons également de parler de la syndicalisation aux membres de votre organisation, aux personnes que vous côtoyez au quotidien et qui travaillent – ou connaissent des gens qui travaillent – chez Couche-Tard. Vous pouvez inviter vos membres, quand ils entrent dans le Couche-Tard de leur municipalité ou leur quartier pour y faire un achat, à dire aux préposé-es qu'ils les encouragent à se syndiquer.

Si vous le désirez, nous pouvons vous mettre en contact avec des salarié-es syndiqués de Couche-Tard qui pourraient vous parler davantage des motivations qui les ont guidés dans leur choix de se syndiquer et des conditions de travail qu'ils souhaitent améliorer. Vous pouvez également inviter vos membres à nous suivre dans Facebook, à la page www.facebook.com/couchetardETlerespect.

Au nom des quelque 65 salarié-es syndiqués de Couche-Tard, de la CSN et de ses organisations affiliées, je vous remercie pour votre geste de solidarité.

Jean Lacharité
Vice-président de la Confédération des syndicats nationaux
2011-10-11