Logo OQP2001: ressemble à une affiche routière ou de construction, sur laquelle un bonhomme et une bonfemme allumettes jetent la ZLÉA et l'ALÉNA dans une poubelle.

 

Depuis plusieurs années, les politiciens et les médias nous répètent que nous n’avons pas le choix : nous devons nous adapter à la mondialisation des marchés. Sous ce prétexte, les entreprises menacent de déménager si nous ne diminuons pas leurs impôts et nos conditions de travail. De plus, nos gouvernements justifient par la mondialisation leurs politiques néolibérales faites de coupures, de déréglementations sociales et environnementales et de privatisation du bien commun (le système de santé, d’éducation, l’eau, les gènes des vivants, etc...).

Le rythme de ce processus de mondialisation des marchés s’est dangereusement accéléré depuis quelques années. La mondialisation effrénée des marchés provoque partout des baisses de salaires, la dégradation des conditions de travail, l’augmentation du chômage et de la précarité, le démantèlement progressif des programmes sociaux, le pillage des ressources de la planète et l’explosion de la spéculation financière.

Pourtant, la mondialisation économique est le résultat de décisions concrètes (que nous pouvons donc bloquer) prises par les politiciens, pour les multinationales. Ainsi, c’est particulièrement par des accords de libre-échange que la mondialisation des marchés et les politiques néolibérales sont imposées. En effet, ces accords ont pour but d’abolir les barrières qui nuisent au commerce, c’est-à-dire d’éliminer à plus ou moins long terme les lois et les mesures qui protègent notre éducation, notre santé, nos conditions de travail, notre environnement et notre culture.

Heureusement, la résistance contre la mondialisation économique néolibérale a fortement augmenté ces dernières années. Une première grande victoire a été le rejet de l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement) en 1998. Cet accord, négocié secrètement, avait pour but ultime d’abolir toute mesure sociale ou environnementale susceptible de diminuer les profits des multinationales. Grâce à des actions organisées un peu partout sur la planète, entre autres l’Opération SalAMI au Québec, cet accord n’a jamais vu le jour.

Une deuxième grande victoire a été le discrédit de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) à Seattle en novembre 1999. Des citoyens, des militants de groupes progressistes et des membres d’organisations syndicales des États-Unis et de partout dans le monde ont afflué dans la ville pour bloquer la conférence de l’OMC et dénoncer la réduction de notre niveau de vie qui y était négocié à huis clos entre les multinationales et les gouvernements. Avec ces victoires, un vent d’espoir souffle sur la planète et c’est maintenant à nous de reprendre le flambeau.

En effet, les citoyenNEs de Québec sont directement interpeléEs pour le printemps 2001 lors du Sommet des Amériques où tous les chefs d’États des Amériques sont conviés (sauf Cuba). Cette rencontre s’inscrit directement dans les négociations entourant la mise en place de la ZLÉA (Zone de Libre-Échange des Amériques). Un grand nombre d’exemples nous prouvent déjà les effets pervers du libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique sur l’emploi, les services publics et l’environnement. Nous sommes responsables de résister à la signature de ces accords nuisibles pour la population. La coalition OQP 2001 a justement pour but d’informer, d’échanger et de proposer des actions à ce sujet. Comme l’indique notre nom, nous préparons la résistance face aux négociations du libre-échange à Québec en avril 2001. Chacun de vous est invité à participer aux différents comités de la coalition, en vue de concrétiser cet objectif. Ensemble nous ferons reculer les mondialiseurs de l’injustice et bâtirons un monde meilleur !