B u l l e t i n R F S
du Réseau du Forum social de Québec et Chaudière-Appalaches


Vol. 5, no.31 - Mardi 27 décembre 2005

Les gens jugés aptes au travail doivent s'appauvrir!
       C'est essentiellement le message du gouvernement Charest qui a annoncé la pleine indexation du régime fiscal au taux de 2,43%, mais qui octroie une mini-indexation ridicule aux gens recevant l'assistance sociale.  

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté s'insurge contre cette « logique » totalement injuste.  Les personnes considérées avec contraintes sévères à l'emploi passeront comme il se doit de 793$ à 812$ par mois en janvier 2006, mais celles jugées aptes au travail vont simplement passer de 537$ à 543$ par mois!  Que pensez-vous du principe selon lequel les plus pauvres, parmi nous tou-tes, reçoivent une demi-indexation, pendant que le reste de la société recevra la pleine indexation?  Et bien, comme les cochons d'Orwell le disaient, certains sont plus égaux que d'autres, aux yeux des gens au pouvoir.

Cliquez pour visiter leur site
- Michaël Lessard, pour le RéseauFS, en appui au Collectif.
    La plupart des groupes communautaires de Québec sont membres de ce collectif et forment le Collectif de lutte et d’actions contre la pauvreté Région 03 (CLAP 03).  Les membres du RéseauFS ont fait de l'appui à ce collectif une priorité.


Au sujet de ce bulletin :
Voici donc le dernier BulletinRFS (no.31) de l'année 2005 !  Nous allons vous partager nos voeux et souhaits vers le 1er janvier...

Ce dernier mois, il y a eu environ 20 nouvelles personnes abonnées, pour un total de 885.  De plus, les gens qui reçevaient uniquement le bulletin Réseau Paix-Québec (commission Paix) vont bientôt recevoir ce bulletin à la place.  Comme toujours, nous plaçons en évidence les annonces des réseaux thématiques (commissions) et les actions collectives touchant les priorités nommées par les membres du RéseauFS lors de l'AG: Droits humains/du travail, Éducation, Environnement, Luttes contre politiques néolibérales, Pauvreté.


SOMMAIRE

::::: Événements et positions mis de l'avant par le RéseauFS
Loi spéciale de provocation:
   - Le Réseau de vigilance est indigné
   - Lettre ouverte signée par le RéseauFS : des mouvements sociaux et communautaires solidaires avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public
• Le gouvernement Charest bafoue la démocratie, dénoncent l'UFP et Option citoyenne
• Le Collectif de minuit dénonce l’Université Laval: La Ligue des droits et libertés (section Québec) et le RéseauFS appuient ce collectif contre une répression au profit d'une multinationale.

::::: Calendrier en ligne des événements citoyens, progressistes ou de solidarité...
Des activités de janvier 2006.  Pour visionner tous les événements, visitez le Calendrier en ligne.

::::: Communications de groupes solidaires...
Extraits du bulletin NetFemmes :
Enjeux clés pour les femmes pour ces élections; 1re bibliothèque et centre de documentation féministe en Iran, & Réflexions au sujet du Sommet mondial sur la société de l'information.
• EMPLOI: Coordonnateur-trice de Communications Basse-ville

::::: Articles : débats de société, débats d'humanité...
• EN BREF - Bush fait vivre l'enfer à des jeunes
   - Des étudiants palestiniens détenus plus de deux ans en Irak, sans inculpation ni jugement!
   - Dans l'isolement d'une cellule en béton depuis qu'il a 14 ans, soit depuis 4 années, sans inculpation ni jugement.
Répression de la liberté d'expression avant et pendant le Sommet sur la société de l'information en Tunisie (Alternative, Reporters sans frontières, Amnistie internationale etLigue des droits et libertés)
La porte est ouverte pour les PPP et la tarification de l'eau:
   Le gouvernement va de l'avant sans aucun débat public (Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire, TROVEP)
Fil de presse: pétrole canadien v. Greenpeace; Libre-échange USA/Pérou; Parlement canadien v. troupesen Afghanistan; Revers pour Charkaoui; Les Dames en blanc n'ont pu voyager hors de Cuba.


» Événements et positions mis de l'avant par le RéseauFS «

 

:: Loi spéciale de provocation
Le Réseau de vigilance est indigné de voir le gouvernement Charest bafouer, à la fois, le droit à la libre négociation des conditions de travail ainsi que le fonctionnement de la démocratie au Québec.

Québec, 15 décembre 2005. – Le Comité de liaison du Réseau de vigilance tient à joindre sa voix à celles de nombreuses autres organisations au Québec pour exprimer notre indignation devant l’arrogance et le mépris qui guident le gouvernement du Québec dirigé par monsieur Jean Charest et le Parti libéral du Québec.  Nous dénonçons avec toute l’énergie que nous avons le caractère anti-démocratique et anti-social de la loi 142 et de la conduite du gouvernement Charest par l’adoption en vitesse du projet de loi 124 concernant la réforme des centres de la petite enfance.

Aucune raison ne justifie le gouvernement de mettre une fin abrupte aux négociations dans le secteur public. Aucune situation ne revêt le caractère d’urgence au Québec pas plus que la santé et la sécurité de la population ne sont mis en péril par les moyens de pression des syndicats en négociation avec le gouvernement pour le renouvellement des conventions collectives.  Nous sommes scandalisés de voir le premier ministre se prêter à un exercice de manipulation des pouvoirs du gouvernement et de détourner sciemment les mécanismes démocratiques qui doivent régir l’Assemblée nationale pour satisfaire des intérêts qui ne peuvent qu’être de nature bassement partisane.

Par ailleurs, en incluant l’adoption du projet de loi 124 dans le processus d’une session d’urgence de l’Assemblée nationale, le gouvernement fait preuve d’irresponsabilité et mine sérieusement la confiance nécessaire pour assurer un développement efficace des centres de la petite enfance au Québec.  Encore ici, aucune situation d’urgence ou dangereuse ne justifie le choix du gouvernement.

Plus que jamais, ce gouvernement fait la preuve qu’il est indigne et incapable de gouverner le Québec.  Plus que jamais, la vigilance du mouvement social est essentielle et plus que jamais le resserrement des liens et le renforcement de la solidarité entre les divers groupes progressistes au sein de la société sont indispensables.  Ce gouvernement devra payer le prix du mépris qu’il pratique à l’égard des travailleuses et des travailleurs des services publics. Rappelons-nous que le mépris n’aura qu’un temps.

Pour information : Serge Roy (418) 563-7968


:: Lettre aux syndicats du secteur public
Des mouvements sociaux et communautaires solidaires avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public
9 décembre, 2005.

- Signée, entre autres, par le RéseauFS.

   Nous sommes des personnes assistées sociales, des bénévoles, des écologistes, des consommateurs/trices, des étudiantEs, des locataires, des personnes ayant des limitations fonctionnelles, des femmes, des jeunes, des personnes immigrantes, membres de diverses organisations sociales et communautaires.  Nous agissons dans des secteurs de la société autres que les milieux de travail.  Nous ne sommes pas syndiquéEs.  Mais nous sommes préoccupéEs de l’image exclusivement négative que le gouvernement Charest charrie dans l’opinion publique à propos des travailleurs et travailleuses syndiquéEs.  Nous refusons de faire partie de cette stratégie démagogique qui consiste pour les libéraux à « monter » la population non syndiquée contre la population syndiquée.  Nous voulons briser cette logique anti-solidaire et démontrer que, syndiquéEs et non-syndiquéEs, nous partageons des valeurs et des intérêts communs.

   Nous voulons donc exprimer notre solidarité à celles et à ceux qui assurent, au quotidien, les services publics auprès de la population.  Nous tenons à exprimer ouvertement notre attachement à ces services et notre conviction que la qualité de ceux-ci est indissociable de l’amélioration des conditions de travail prévalant dans les trois grands réseaux : santé et services sociaux, éducation, fonction publique.  Contrairement aux images projetées dans les médias et alimentées par les ténors du gouvernement, nous ne pensons pas que les syndiquéEs du secteur public sont des « millionnaires-gras-dur-qui-se-la-coulent-douce-sur-le-dos-des-contribuables ».  Il faut être préposéE dans un hôpital, secrétaire dans une école ou concierge pour le savoir.  Et même les professionnels ne roulent pas sur l’or : ils constituent cette classe moyenne dont le niveau de vie n’a pas beaucoup progressé dans la dernière décennie.  Contrairement à certains esprits, qui se sont exprimés récemment, nous ne croyons pas non plus que l’action syndicale se limite à une protection à courte vue des intérêts de ses membres.  Nous pensons plutôt que les syndicats du secteur public sont parmi les meilleurs défenseurs d’une société organisée au profit de l’ensemble de la population.  Nous avons aussi la conviction que les organisations syndicales, loin de refuser le changement, multiplient les démarches et les efforts, avec d’autres mouvements sociaux, pour obtenir de réels changements pour construire une société libre, démocratique et solidaire.  D’ailleurs, l’Histoire du mouvement syndical en témoigne éloquemment.

:: Pour lire la suite et voir la liste des groupes signataires »


:: Le gouvernement Charest bafoue la démocratie, dénoncent l'UFP et Option citoyenne
jeudi 15 décembre 2005, par Amir Khadir, porte-parole national de l'UFP, Françoise David, porte-parole d'Option citoyenne.

Montréal, le 15 décembre - L'Union des forces progressistes (UFP) et Option citoyenne (OC) dénoncent le recours à des mesures d'exception pour museler la population dans le dossier des CPE et pour imposer des conditions de travail inacceptables dans la fonction publique.

« Il est inacceptable que le gouvernement libéral se permette de mépriser le droit des travailleurs et des travailleuses de négocier leur convention collective.  Il est tout aussi inacceptable que ce gouvernement mette fin abruptement aux travaux de la commission parlementaire sur le projet de loi 124.  Nous n'acceptons pas qu'un gouvernement fonctionne par décret et refuse de considérer l'expression de la volonté populaire », soulève Françoise David, porte-parole d'Option citoyenne.

Ce nouvel affront du gouvernement Charest survient deux ans après l'imposition du bâillon pour l'adoption de modifications au Code du travail.  Les Libéraux multiplient les gestes impopulaires. Depuis le début de son mandat, le gouvernement a dû reculer, entre autres, sur les dossiers du Suroît, des écoles juives et de l'aide financière aux études, confronté à une insatisfaction croissante de la population.

À cela viennent s'ajouter l'indigne demi-indexation des prestations de la majorité des personnes assistées sociales pour une deuxième année consécutive, la levée du moratoire sur les mégaporcheries qui suscite déjà une énorme grogne populaire dans plusieurs régions, et la loi 134 adoptée hier en catimini, qui donne aux municipalités le pouvoir de confier la gestion de l'eau aux entreprises privées.  Le gouvernement Charest semble déterminé à subir les foudres de la population.

« Nous sommes en droit de nous demander si ce gouvernement a toujours la légitimité de gouverner.  Dans ce contexte, l'unité de la gauche politique comme alternative aux partis traditionnels s'avère urgente et nécessaire.  C'est pourquoi l'UFP et Option citoyenne s'uniront lors d'un congrès prévu les 3, 4 et 5 février prochains.  Nous sommes à l'heure où les Québécoises et Québécois sont prêts à construire un projet de société qui réponde à leurs aspirations plutôt qu'à celles des marchés et des soi-disant impératifs économiques », annonce Amir Khadir.

 


La Ligue des droits et libertés, section Québec et le RéseauFS appuient la position qui suit.

:: Le Collectif de minuit dénonce l’Université Laval

(Québec, 6 décembre 2005) Le Collectif de minuit a convoqué une conférence de presse le jeudi le 8 décembre 2005 dans le pavillon Charles-De Konink de l’Université Laval.  Ce collectif a dénoncé publiquement l'Université Laval alors qu'elle célèbre sa traditionnelle fête anniversaire et il fit le point sur les récentes procédures disciplinaires entreprises par l'Université contre huit étudiantEs accuséEs d'avoir « aidé, encouragé et/ou distribué de la nourriture sans autorisation ».  Un gâteau aux couleurs de l'Université Laval sera servi pour l'occasion.

   Le Collectif de minuit est un regroupement d'étudiantEs qui se réunissent toutes les semaines, depuis maintenant trois ans, pour partager des repas santé avec les autres étudiantEs.  Alors que les repas se sont toujours déroulés dans le calme le plus plat depuis la rentrée, l'administration fait des pieds et des mains pour faire cesser ses activités: installation de caméras de sécurité, fichage des individus qui assistent aux repas, intervention policière pour intercepter la nourriture et convocations d’individus en comité de discipline.

Pour de plus amples informations: collectif_de_minuit[arobas]resist.ca
www.collectifdeminuit.resist.ca

 


» Calendrier en ligne «

En visitant sur l'Internet le Calendrier en ligne, vous trouverez les descriptions des activités.

Mercredi 11 janvier 2006
6 pm - Comité de solidarité avec Amérique latine
266 St-Vallier Ou. (locaux de À Tout Lire & Alternatives)

Lundi 16 janvier
7 pm - Démocratie: électorale; municipale; participative, etc.
435 Du Roi, 2e étage

Mercredi 18 janvier
1:15pm - Discussion: Comment mobiliser plus largement les gens?
Inscription et info [info]

Jeudi 19 janvier
7 pm - La citoyenneté, un droit, une responsabilité ou les deux? (soirée de discussions: 'Carrefour de savoirs)
435 Du Roi, 2e étage

Mercredi 25 janvier
7 pm - Faire le point sur la question de l'eau
Lieu à confirmer

::Pour voir les descriptions et les autres activités, voir le Calendrier en ligne »
Toute personne peut facilement soumettre, en ligne, une activité ou événement!

 


» COMMUNICATIONS DE GROUPES SOLIDAIRES «

 

:: Extraits du bulletin NetFemmes ( http://netfemmes.cdeacf.ca )

- Outil pour l'égalité des femmes - élections fédérales
L'Alliance féministe pour l'action internationale (AFAI) diffuse des renseignements sur certains enjeux clés pour les femmes de la campagne pan-canadienne en lien avec les élections fédérales du 23 janvier 2006.
http://netfemmes.cdeacf.ca/les_actualites/lire.php?article=4259

- Les élections fédérales 2006 : Mettre l'équité salariale à l'ordre du jour !
Le Réseau pour l'équité salariale (RÉS) vous invite à faire de l'équité salariale un des enjeux sur lesquels les candidates et les candidats de tous les partis devront se prononcer.
http://netfemmes.cdeacf.ca/les_actualites/lire.php?article=4292

- « Une bibliothèque de femmes est une école de conscience » - Iran, la longue marche des femmes
   « Dehors, il n’y a rien d’écrit, même pas un nom sur la sonnette.  Après le portail, quelques marches descendent à un petit appartement à moitié enterré, qui donne sur un minuscule jardinet. Des rayonnages sur toutes les parois, des tables en bois clair, deux ordinateurs.  Nous sommes à la Bibliothèque des Femmes, première bibliothèque et centre de documentation féministe en Iran »...
http://netfemmes.cdeacf.ca/les_actualites/lire.php?article=4273

- Petites réflexions bilan au sujet du Sommet mondial sur la société de l'information
   Joëlle Palmieri (des Pénélopes) livre ses réflexions suite à la tenue de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information, en Tunisie, du 16 au 18 novembre derniers. Une certaine déception face à la place accordée à la société civile, notamment les femmes, dans la construction d'une réelle société de l'information.
http://netfemmes.cdeacf.ca/les_actualites/lire.php?article=4311

- Au sujet du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI)
   Maryse Rivard, responsable des communications au CDÉACF, présente un tour des bilans, expériences et réflexions livrées par plusieurs organismes de la société civile ayant participé à la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information, notamment le CDÉACF, représenté par Julie Leclair, responsable du développement des collections.  Dans le cadre de la présentation de différentes réussites québécoises, cette dernière a fait connaître la bibliothèque virtuelle du patrimoine documentaire communautaire canadien francophone, une réalisation du CDÉACF (http://bv.cdeacf.ca).
http://netfemmes.cdeacf.ca/les_actualites/lire.php?article=4212

 


 

:: EMPLOI - CoordonnateurTRICE de Communications Basse-ville

Description de tâche :
1 – Gestion courante (5 h/semaine)
- Participation aux réunions d’organisation du travail (chaque mercredi)
- Achat de matériel
- Suivi financier avec le trésorier
- Assurer la circulation de l’information dans l’organisme (liste Internet)
- Suivi du membership (renouvellement, cotisation, invitations aux activités de l’organisme)
- Permanence

2 – Projet spécial Encrage et Ancrage (environ 15 heures semaines)
- Organisation de quatre ateliers sur la culture populaire et les médias communautaires (recrutement d’animateurTRICE, visibilité des ateliers, réservation de locaux, établir des liens avec les groupes communautaires, etc.)
- Coordination du comité du colloque Médias alternatifs et communautaires : culture populaire et information (Juin 2006)
- Suivi avec les partenaires
- Rédaction de procès-verbaux des réunions liées au colloque
- Production d’un rapport sur le projet pour les bailleurs de fonds et Communications Basse-Ville

Horaire (20h/semaine)
- Lundi 10h à 17h
- Mardi 9h à 17h
- Mercredi 9h à 17h
La rémunération est de 13$ de l’heure. Le contrat est d’une durée de six mois.

Exigences :
-Bonne connaissance en informatique (Word, Excel, Internet)
-Dynamisme et polyvalence, facilité à travailler avec le public et à travailler en équipe
-Bonne connaissance du milieu communautaire et de défense de droits
-Aptitudes pour la gestion et l’administration
-Atout : expérience dans le domaine du journalisme et de la radio communautaire

Fondés en 1974, Communications Basse-Ville et Droit de Parole ont pour objectif de favoriser la circulation de l'information qui concerne l'amélioration des conditions de vie et de travail des classes populaires, ainsi que les luttes contre toutes formes de discrimination, d'oppression et d'exploitation.  Droit de parole est un journal gratuit qui paraît huit fois par année.  Ce journal communautaire jouit d’une indépendance rédactionnelle, et son contenu est décidé par le comité de rédaction.

Date limite pour poser sa candidature : 10 janvier 2006
Envoyez votre c.v. par la poste ou par courriel à l’intention de
Robin Couture, Comité de sélection Droit de parole
412, 3ième avenue, Québec
G1L 2WL

Droit de parole : cbv[arobas]oricom.ca , tel : 648-8043

 



» ARTICLES : DÉBATS DE SOCIÉTÉ, DÉBATS D'HUMANITÉ «

Avis : Ces articles ont été choisis uniquement par la rédaction, à titre informatif et parfois pour susciter la réflexion, et ne sont donc pas l'expression d'une opinion collective au nom du Réseau ni de son Comité de Coordination.

 

:: EN BREF - Des étudiants palestiniens détenus plus de deux ans en Irak, sans inculpation ni jugement!

   « Jayab Mahmoud Hassan Humeidat & Ahmad Badran Faris, étudiants palestiniens, ont été remis en liberté en août, après avoir été maintenus en détention sans inculpation ni jugement pendant plus de deux ans à Camp Bucca, une prison sous contrôle américain dans le sud de l'Irak.»  Dix autres étudiants palestiniens avaient été détenus pendant plusieurs mois.  Jayab a déclaré à AI qu'on lui avait refusé l'accès à un avocat.  Les deux affirment avoir été humiliés et abusés à Camp Bucca.  Leur histoire est d'autant plus crédible que des milliers de gens ont aussi subi les mêmes injustices et abus.

:: Bush fait vivre l'enfer à un jeune: dans l'isolement d'une cellule en béton depuis qu'il a 14 ans, soit depuis 4 années, sans inculpation ni jugement.

   Selon AI (dans AGIR, déc. 2005), Mohammed el Gharani, citoyen tchadien, priait dans une mosquée de Karachi lorsque la police pakistanaise y a fait une descente.  Il avait 14 ans.  Quatre années plus tard, il demeure en détention pour une durée indéterminée par l'armée étasunienne, sans inculpation ni jugement.  La plus grande partie fut à Guantanamo Bay où il est maintenu « pratiquement en permanence à l'isolement dans une cellule en béton.   « Amnistie considère que ces conditions de détention, qui sont contraires au droit international, s'apparentent à un acte de torture et que cet adolescent ainsi que les autres prisonniers de Guantanamo sont détenus illégalement.»

- Ces deux nouvelles sont des quasi-retranscriptions; rédigées par M. Lessard.
Source: Amnistie internationale, section québécoise, dans AGIR, déc. 2005.

 


:: Répression de la liberté d'expression avant et pendant le Sommet sur la société de l'information en Tunisie.

Alternative, Reporters sans frontières, Amnistie internationale et la Ligue des droits et libertés se sont joints à des grévistes de la faim solidaires de la société civile tunisienne pour dénoncer en conférence de presse la répression en Tunisie.
© John Londono/FTQ

   Alors que les délégués du Sommet mondial des Nations unies sur la société de l’information ont signé l’Engagement de Tunis dans lequel ils réaffirment leur soutien aux droits humains, Amnistie internationale a déclaré (http://agirexpress.c.topica.com/maaeftNabmlulbnhglAcaeQBdK) que d’importantes leçons devaient être tirées du non-respect de ces mêmes droits par le gouvernement hôte avant et pendant le Sommet, qui s’est tenu à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.

   L’organisation a affirmé que la légitimité même de ce Sommet et de son aboutissement avaient été remise en question par l’ingérence des autorités tunisiennes, et qu’aucun sommet organisé par les Nations unies ne devrait jamais plus se dérouler dans de telles conditions d’oppression.


:: La porte est ouverte pour les PPP et la tarification de l'eau
- Le gouvernement va de l'avant sans aucun débat public
dans Le Devoir, du lundi 19 décembre 2005.
Par : Yves Bellavance, de la Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire (TROVEP) de Montréal (Le RÉPAC de MTL).

Dans le brouhaha de la fin de session mouvementée à Québec, dans une très grande discrétion, le gouvernement Charest pousse deux décisions qui auront des impacts majeurs sur la gestion de l'eau à Montréal.  Premièrement, le 5 décembre dernier, dans un communiqué de presse passé inaperçu, les maires des villes défusionnistes de l'île de Montréal ont demandé au premier ministre Charest d'intervenir en faveur de la tarification de l'eau selon la consommation plutôt que selon l'évaluation foncière, comme l'applique la Ville de Montréal.  Ces maires plaident que «la taxation de l'eau fondée sur la valeur de la propriété et non sur la consommation constitue une mesure régressive ne favorisant pas l'adoption de pratiques intelligentes en matière de conservation d'eau».  C'est bien la première fois qu'une taxe basée sur la richesse est définie comme étant régressive !

Montréal ayant la majorité au conseil d'agglomération, nous étions en droit de ne pas nous inquiéter.  Eh bien non ! Jeudi dernier, dans un décret sur le conseil d'agglomération rendu public à minuit, la ministre Nathalie Normandeau accorde aux villes défusionnistes ce qu'elles demandent.  Une bien drôle de démocratie, puisque cette décision est imposée à la majorité, après le dépôt du budget de la Ville de Montréal... et avant que le débat ne se fasse au conseil d'agglomération ! La Ville de Montréal vient d'ailleurs d'annoncer qu'elle va modifier son budget déposé la semaine dernière pour se conformer au décret.

Cette décision de Québec confirme que, sur l'île de Montréal, le principe de la tarification à la consommation sera, sous des prétextes écologiques, la voie privilégiée même si, pour l'instant, seules les villes reconstituées y sont soumises.  Une décision qui va à l'encontre de toutes les études qui prouvent l'inutilité des compteurs d'eau dans le contrôle de la consommation domestique.  D'ailleurs, au même moment, dans son budget, la Ville de Québec vient d'harmoniser ses pratiques en éliminant les compteurs d'eau dont il a été démontré qu'ils n'avaient pas «d'impact significatif sur la consommation d'eau potable dans les immeubles résidentiels».

Vers la privatisation de la gestion de l'eau
   Deuxièmement, nous apprenions également jeudi dernier que l'Assemblée nationale était en train de discuter du projet de loi 134 modifiant de nouveau diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal.  L'article 64 de cette loi, dont personne n'a entendu parler, est ainsi libellé : «Toute municipalité locale peut, pour une durée maximale de 25 ans, confier à une personne l'exploitation de son système d'aqueduc ou d'égout ou de ses autres ouvrages d'alimentation en eau ou d'assainissement des eaux.»  Ça ne peut pas être plus clair, mais si ça se passe discrètement...

Tout cela arrive à la suite de la décision des villes de Westmount et de Côte-Saint-Luc de confier la gestion de leur réseau local au privé. Un précédent dangereux sur l'île de Montréal comme nous le constatons aujourd'hui.  Une décision pilotée par le comité de transition des défusions, un comité d'affairistes dirigé par Pierre Lortie, ancien député libéral sous Robert Bourassa, père de l'État-Provigo, une première tentative de privatisation de l'État qui avait alors avorté devant le tollé général.

Cela veut dire que tout se met en place pour confier les réseaux municipaux au secteur privé.  Pourtant, lors des audiences du BAPE il y a à peine cinq ans, la population montréalaise et québécoise rejetait la présence du privé dans ce secteur névralgique et les compteurs d'eau dans les résidences, une position reprise et affirmée dans le rapport Beauchamp.

Où le gouvernement a-t-il pris son mandat ?
   Dans un processus antidémocratique, à la va-vite, sans débat public, le gouvernement Charest va à l'encontre de la volonté populaire.  Soyons clairs, le gouvernement Charest n'a aucun mandat pour aller en ce sens. Cette question n'a fait l'objet d'aucun débat lors de la dernière campagne électorale.  Devant les protestations, il avait même affirmé l'an dernier qu'il n'était pas question de PPP dans la gestion de l'eau.  Le Parti libéral du Québec n'agit pas ici en gouvernement responsable, mais en succursale des entreprises intéressées par le pactole de l'eau dans le domaine municipal.

Du côté de l'administration montréalaise, il temps qu'elle intervienne publiquement pour réaffirmer haut et fort son opposition à la tarification à la consommation dans les résidences et aux PPP, comme elle le faisait il n'y a pas si longtemps, sinon son silence pourrait être interprété comme un appui à ces projets.

C'est sans aucune consultation ni aucune démarche démocratique que la population montréalaise est mise devant le fait accompli. 2006 sera donc placée sous le signe d'une grande mobilisation sur ces enjeux.


:: Fil de presse
Source: Cyberjournal de Radio Canada International.
http://www.rcinet.ca/rci/fr/cyberjournal.shtml

LE PÉTROLE CANADIEN NUIT À L'ENVIRONNEMENT SELON GREENPEACE (1er déc. 2005)
   Des groupes écologistes ont dénoncé jeudi les dommages causés à l'environnement par le développement rapide de l'industrie pétrolière au Canada, alors que ce pays accueille à Montréal la conférence de l'ONU sur les changements climatiques. 12 ONG, dont Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature, affirment que le Canada a besoin d'urgence d'un programme énergétique à long terme qui respecte l'environnement et qui tire profit de l'enviable gamme de sources énergétiques dont dispose le pays.  Les ONG soutiennent que l'utilisation inefficace de l'essence en Amérique du Nord a conduit au développement des sables bitumineux dans l'ouest du Canada à un rythme qui posent de formidables risques écologiques.  Au cours des 25 prochaines années, la capacité de l'industrie pétrolière canadienne devrait croître, passant d'un million de barils par jour à l'heure actuelle pour atteindre 5 millions.

ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE USA-PÉROU (18 déc. 2005)
   Les États-Unis ont conclu, mercredi, un accord de libre-échange avec le Pérou et vont continuer à négocier séparément avec la Colombie et l'Équateur pour l'étendre au niveau régional.  C'est ce que rapporte le représentant au commerce américain. Les échanges entre les États-Unis et le Pérou ont atteint près de 6 milliards de dollars en 2004.  Les négociations pour un accord de libre-échange avec les trois pays andins avaient débuté en mai 2004 en Colombie.  Les USA avaient décidé en novembre de ne les poursuivre qu'avec le Pérou après la suspension des discussions avec la Colombie et l'Équateur qui achoppent sur sur l'agriculture et les droits de propriété intellectuelle.

JACK LAYTON VEUT UN DÉBAT SUR LES TROUPES CANADIENNES EN AFGHANISTAN (10 déc. 2005)
Le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, Jack Layton, réclame un débat sur l'envoi de troupes canadiennes supplémentaires en Afghanistan.  M. Layton dit s'inquiéter de la décision de l'OTAN d'envoyer 6,000 soldats additionnels dans le sud pays, l'une des zones les plus dangereuses d'Afghanistan.  Il rappelle que cette semaine trois soldats des forces spéciales canadiennes ont été blessés dans des combats près de Kandahar.  Il craint que l'envoi de nouveaux effectifs canadiens ne place le Canada dans une situation de guerre.  Le leader du NPD, un petit parti de centre gauche, demande au premier ministre Paul Martin de préciser les objectifs de la mission canadienne.  Il réclame aussi un débat à la Chambre des Communes sur la façon dont le Canada entend lutter contre le terrorisme.

REVERS JURIDIQUE POUR ADIL CHARKAOUI (10 déc. 2005)
   La Cour fédérale du Canada a rejeté, vendredi, la requête du résident permanent canadien d'origine marocaine, Adil Charkaoui, visant à suspendre les procédures judiciaires intentées contre lui.  Adil Charkaoui tentait de faire invalider le certificat de sécurité émis contre lui par le gouvernement au motif qu'il est soupçonné d'être un agent dormant d'Al Qaïda, Charkaoui a été remis en liberté en février dernier, mais sous conditions, notamment celle de porter un bracelet électronique de surveillance.  Il a été détenu sans procès pendant près de deux ans avant que les procédures à son encontre ne soient suspendues.  La Cour fédérale a statué que le certificat de sécurité est légal et respecte la Charte canadienne des droits et libertés.  Ce certificat permet au gouvernement de détenir ou expulser une personne suspectée de constituer une menace à la sécurité nationale.

PRIX SAKHAROV: LES DAMES EN BLANC RETENUES À CUBA (14 déc. 2005)
   Les Dames en blanc, des dissidentes cubaines, n'ont pas été autorisées par les autorités de La Havane à se rendre à Strasbourg pour assister mercredi à la cérémonie de remise du Prix Sakharov 2005 dont elles sont colauréates.  Les Dames en blanc ont donc demandé au Parlement européen d'envoyer une délégation à Cuba pour leur remettre le Prix en mains propres.  La femme du journaliste et poète cubain Raul Rivero, Blanca Reyes, en exil en Espagne, s'adressera en leur nom mercredi devant le Parlement européen.  Le prix Sakharov récompense depuis 1988 des personnalités ou organisations qui se sont illustrées dans la défense des droits l'Homme.


:: Pour parfaire notre travail de réseautage et organiser des forums sociaux,
nous avons besoin de votre aide
devenez membre du RéseauFS

http://www.reseauforum.org/inscription.htm