B u l l e t i n R F S
Le bulletin du Réseau du Forum social de Québec et Chaudière-Appalaches

Vol. 6, No.6 - Mercredi 22 mars 2006

Trois déclarations sociales !

Déclaration commune de mouvements sociaux québécois
à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau (ce mercredi 22 mars)

L’eau est un bien commun public, essentiel à la vie
   Il y a plusieurs activités,

       dont une manifestation aujourd'hui (mercredi) à 11h45 devant le Complexe G !

Déclaration commune de Québec pour la
Journée mondiale contre l'occupation de l'Irak (18 mars 2006)
Contre l’occupation de l'Irak, la torture et autres violations des droits humains
( aborde aussi la présence canadienne en Afghanistan )

Le projet de création d’un magasin-école Sobeys, sur un terrain de 5 000 m2 situé sur le campus de l’Université Laval, mené par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, a suscité plusieurs interrogations.

L’ÆLIÉS voit d’un mauvais oeil la construction d’un centre de formation Sobeys sur le campus
   Elle demande l'appui de groupes de la société québécoise, considérant le précédent que peut créer cette nouvelle forme de partenariat de recherche avec le privé.

Commentaire de la rédaction du BulletinRFS :
  C'est le nouveau sens du terme « recherche appliquée »: L'Université-Sobeys-Inc.?  Ce n'est pas la première fois cette année que la « faculté de l’agriculture/alimentation » ne brille pas par son progressisme.


 

:: Déclaration commune de mouvements sociaux québécois
à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars 2006>>

L’eau est un bien commun public, essentiel à la vie



:: Lettre commune de Québec, lue lors d'une action pour la Journée mondiale contre l'occupation de l'Irak
18 mars 2006

Contre l’occupation de l'Irak,
la torture et autres violations des droits humains

    Il y a trois ans, plusieurs millions de personnes dans le monde descendaient dans la rue pour dire leur opposition à une guerre impérialiste en Irak.  En dépit de cette désapprobation généralisée, le 20 mars 2003, « l’empire » entrait en guerre sur l’ordre de George W. Bush.  L’attaque de l’Irak s’appuyait sur une série de mensonges qui ont été depuis maintes fois prouvés et même admis.

   À l’illégalité de l’invasion a succédé l’immoralité de l’occupation.  Le comportement des impérialistes a depuis pris la couleur du mépris et d'un racisme exprimés à l’égard de la population irakienne.  Ce racisme manifesté de façon particulière dans le traitement de plusieurs dizaines de milliers de prisonniers, détenus sans droits humains, tant sur le territoire irakien qu’à Guantanamo ou dans les autres prisons secrètes disséminées à travers le monde.  La torture et l'absence de justice pour les « Non-Américains » sont devenues, aux yeux de George W. Bush, un mode de gouvernance normal.  Mais ce comportement indigne n’est que la pointe de l’iceberg.

   Non seulement l’invasion de l’Irak n’a pas été suivie d’une reconstruction du pays, mais celui-ci a été plongé dans un chaos indescriptible que plusieurs observateurs avaient d’ailleurs prévu.  L'occupation de l'Irak commandée par l'administration Bush n'a pas apporté la paix ni la sécurité ou même la reconstruction des infrastructures nécessaires à la vie.  En fait, selon l'UNICEF, les taux de décès et les souffrances humanitaires sont pires aujourd'hui sous l'occupation que sous les sanctions économiques et Saddam Hussein.

   À cela s'ajoutent les meurtres directs.  Depuis le mois de mars 2003, des dizaines de milliers de civils, femmes, hommes et enfants ont été tués tant au cours de l’invasion que sous l’occupation qui suivit.  Sous prétexte d’une lutte au terrorisme, une terreur organisée par le gouvernement de Washington s’est abattue sur l’Irak.  Il ne s'agit aucunement d'une force multinationale de paix ni de sécurité, mais d'une occupation d'une violence inégalée et dont les actions sont incompatibles avec le droit international humanitaire.

   Mais une autre forme d’indécence et d’inhumanité tient dans les profits faramineux empochés par des entreprises et des fonctionnaires associés au gouvernement des É.-U..  L’Empire a étanché sa soif de pétrole à même le sang de milliers d’innocents.

   Aujourd’hui, nous, citoyennes et citoyens du monde, partie prenante d'un vaste mouvement altermondialiste, voulons dire notre dégoût et notre opposition à cette politique raciste et impérialiste menée par une superpuissance.  Considérant son lot d'abus, son irresponsabilité criminelle, ses actions guerrières et la haine qu'elle engendre, l'occupation de l'Irak est un échec plus que total et il faut se rendre compte que la paix sera éventuellement possible uniquement après le retrait des forces d'occupation.

   Nous nous inquiétons aussi du fait que l’armée canadienne s’enfonce dans une opération agressive en Afghanistan, sans que le rôle du Canada n’ait été clarifié par son parlement élu, encore moins par la population.  Déchirés par 25 ans de guerres et d’occupation étrangère, les Afghanes et les Afghans ont besoin d’un réel plan de reconstruction orienté par leurs peuples et selon leurs besoins, plutôt qu’une lutte diffuse et confuse au « terrorisme ».  Nous exigeons un véritable processus de paix et non une guerre ayant comme objectif de massacrer l'adversaire, sans quoi le Canada n'est aucunement en mission de paix.  Nous demandons un débat parlementaire, menant à l'établissement démocratique d'objectifs de paix, et nous allons contribuer au débat citoyen-démocratique.

   Aujourd’hui, nous voulons dire notre admiration pour celles et ceux qui, à travers le monde, ont décidé de barrer la route à la barbarie.  Et, tout comme « l’empire », la résistance à celui-ci ne connaît pas de frontières. De l’Irak au Venezuela ou à la Bolivie, les peuples ont dit : ASSEZ !  Et cette humanité s’est mise en marche !

   Aujourd’hui, nous simples citoyennes et citoyens, reprenons à notre compte les paroles de cette grande militante altermondialiste indienne, Arundhati Roy : « Les impérialistes sont peu et nous sommes plusieurs.  Ils ont davantage besoin de nous que nous avons besoin d’eux.  Cet autre monde auquel nous aspirons, non seulement il est possible mais quelquefois, par jour calme, nous sentons son souffle sur notre cou... »


Pour le Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches ( www.coalitionsquebec.org )

Groupes ayant mené la consultation et organisé l'action :
- Antonie Casgrain d'Alternatives section Québec ( www.alternatives.ca )
- Robert Jasmin de A.T.T.A.C. section Capitale-Nationale ( www.quebec.attac.org )
- Michaël Lessard du CAPMO ( www.capmo.org ) et du RéseauFS-QCA


 

:: Lettre-demande de l'ÆLIÉS (Asso. des étudiant-es de Laval inscrits aux études supérieures)
Québec, le 21 mars 2006

Madame,
Monsieur,

Le 15 février dernier, lors d’une sortie médiatique dont vous avez probablement entendu parler, l’Université Laval annonçait la construction d’une épicerie abritant un centre de formation et de recherche en alimentation sur le campus.  Le projet implique la construction d’une épicerie sur un terrain de 5 000 m2 où le comportement du consommateur sera observé.  En contrepartie, Sobeys s’engage à « faire don » de 2 millions de dollars dans le but de créer une Chaire Sobeys (spécialisée en commerce de détail et chaîne d’approvisionnement en alimentation).

Ce projet « d’épicerie magasin-école Sobeys » en est actuellement à l’étape de l’entente de principe.  Cette dernière devait être adoptée par le Conseil d’administration de l’Université Laval du 15 février, mais celui-ci a jugé bon de reporter la décision, prétextant le manque d’information sur le projet.  Des inquiétudes évidentes se posent sur les questions de la qualité et de l’indépendance de la recherche universitaire qui sera réalisée dans de pareilles conditions et sur l’utilisation ultérieure des données obtenues dans les installations de Sobeys. L’ÆLIÉS (Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures) est particulièrement opposée à un tel projet et a fait sienne, lors de son conseil d’administration du 21 février 2006, la proposition suivante :  « Que le C.A. de l’ÆLIÉS affirme son opposition de principe à l’implantation du projet épicerie-école Sobeys sur le campus de l’Université Laval. » (P.V./C.A./2006-02-21/08).

Ainsi, nous mobilisons actuellement des acteurs de la société québécoise, considérant le précédent que peut créer cette nouvelle forme de partenariat de recherche avec le privé.  Dans sa forme actuelle, le projet sera une première internationale.  Nous estimons que la réalisation d’un tel projet pourrait transformer la place qu’occupent actuellement les partenaires du secteur privé dans les activités de recherche et d’enseignement.

À cet égard, nous voulons vous interpeller sur cette question.  Nous vous sollicitons aujourd’hui à tire d’acteur important en espérant que votre opinion sur l’avenir de l’enseignement et de la recherche universitaire trouve échos auprès de notre administration.

Nous vous invitons à utiliser notre pétition que vous pouvez faire circuler pour permettre à vos membres de vous opposer à ce que représente ce projet.
http://www.aelies.ulaval.ca/?intRacine=26

Plus encore, nous aimerions que cette question soit abordée dans vos instances décisionnelles dans le but de prendre une position.  Votre avis peut être communiqué de la manière qui vous semblera la meilleure (lettre d’appui, lettre au Conseil d’administration de l’Université Laval, lettre ouverte dans les médias, résolution de vos instances, etc.).  Veuillez communiquer votre position en priorité avec l’ÆLIÉS.

En vous remerciant de votre solidarité,
Pierre-Philippe Lefebvre, Vice-président externe de l’ÆLIÉS
(418) 656-7190 / externe[arobas]aelies.ulaval.ca / Téléc. : (418) 656-2069

www.aelies.ulaval.ca
Maison Marie-Sirois, Université Laval, Québec (Québec) G1K 7P4

P.-S. : Sachez que nous sommes prêts à répondre à vos questions et que nous pouvons même nous déplacer pour parler du projet.

Pour questions ou commentaires auprès des instances de l'UL...

:: Secrétariat général de l’Université Laval (Responsable du Conseil d’administration de l’Université Laval)
Gilles Kirouac, Bureau du secrétaire général
Pavillon Jean-Charles-Bonenfant, Bureau 2183
Université Laval, Québec (Québec) G1K 7P4
418) 656-2732 / sg@sg.ulaval.ca / Télécopieur: (418) 656-7394

:: Recteur de l’Université Laval
Michel Pigeon

Michel.Pigeon@rec.ulaval.ca

:: Vice-recteur exécutif et vice-recteur à l'administration et aux finances de l’Université Laval
Claude Godbout
Claude.Godbout@vrex.ulaval.ca


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