B u l l e t i n R F S
Le bulletin du Réseau du Forum social de Québec et Chaudière-Appalaches


Vol. 6, No.8 - Vendredi 14 avril 2006

Cette édition du BulletinRFS est presqu'un petit journal:
— elle vous partage surtout des annonces, des nouvelles et des analyses.



SOMMAIRE

::::: À mettre à votre agenda: annonces mises de l'avant par le RéseauFS-QCA
— Appel aux bénévoles: Assemblée citoyenne pour l’eau du Vieux-Limoilou
— La tenue du Forum social québécois est reportée à juin 2007

::::: Calendrier en ligne des événements citoyens, progressistes ou de solidarité...
  Visionnez tous les événements sur le Calendrier en ligne.

::::: Annonces de groupes solidaires...

• Le privé en santé... Non merci ! Coalition Solidarité Santé (4 avril 2006)

Contestation du mode de scrutin devant les tribunaux

SPQ Libre dénonce la privatisation de l'eau par le gouvernement Charest (22 mars 2006)

Pour le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan
Collectif Échec à la guerre (10 avril 2006)

• Mont-Orford: Pétition pour assurer l’intégrité écologique et territoriale du Parc national du Mont-Orford

:: EMPLOIS >>
• Secrétaire de direction :
    Mouvements nationaux d’action catholique ouvrier
• Responsable de la lutte et des relations extérieures :
    Front commun des personnes assistées sociales du Québec

::::: Articles : débats de société, débats d'humanité...

Le débat à la Chambre des Communes sur l’Afghanistan (l'aut'journal, 13 avril 2006)

Le Canada retire ses billes dans les territoires palestiniens:
deux centres pour femmes en feront les frais
(La Presse, 27 mars 2006)

À 30 ans du coup d’État génocide en Argentine:
30 000 DétenuEs-DisparuEs: PRÉSENTeS ! (Sébastien Harvey en Argentine)

Ce qu’il reste du Sommet des Amériques
Sébastien Bouchard (Ex-coordonnateur de OQP2001)

Pas contre la mondialisation, mais pour le projet altermondialiste
Par Renaud Blais, 2 mars 2006.

Fil de presse: Conseil onusien des DH.  Crimes et injustices au Canada et au Québec.



» À METTRE À VOTRE AGENDA «
Annonces mises de l'avant par le RéseauFS-QCA


Mardi 9 mai 2006 - Appels pour des bénévoles
Assemblée citoyenne pour l’eau du Vieux-Limoilou

VOUS POUVEZ NOUS AIDER !

Bonjour,
Nous vous annonçons la tenue de la 3e Assemblée citoyenne pour l'eau qui se tiendra dans le quartier du Vieux-Limoilou le 9 mai prochain. QUE VOUS SOYEZ DE CE QUARTIER OU NON, NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE AIDE.

Cette assemblée citoyenne, comme les deux précédentes dans les quartiers St-Jean-Baptiste et Montcalm, vise à sensibiliser la population aux enjeux mondiaux et québécois de l'eau. Nous invitons également les citoyennes et les citoyens à se prononcer sur le fait que l'eau est un bien commun de l'humanité et de toutes les espèces vivantes, que l'accès à l'eau potable est un droit fondamental et que cet accès doit être géré démocratiquement et son financement doit être public.

Nous avons besoin de personnes pour distribuer des invitations de porte en porte dans le quartier et pour faire de l'affichage. Cette distribution et affichage auront lieu en deux temps: 1. du 28 au 30 avril et 2. du 5 au 7 mai (Ces dates sont souples cependant. Si vous êtes disponibles à d'autres dates proches de celles-ci, vous voudrez bien nous le signaler). De plus, si vous avez des idées pour faire connaître aux gens de ce quartier la tenue de cette assemblée nous apprécierions que vous nous les fassiez connaître.

ALORS, si vous pouvez nous aider, répondez à ce message par courriel ou communiquez avec le soussigné au numéro de téléphone indiqué.

Nous vous remercions pour votre aide et votre collaboration. S.V.P. diffusez ce message dans votre entourage et parmi les membres de votre organisation.

Serge Roy
pour le Comité organisateur des Assemblées citoyennes pour l'eau
Téléphone: 563-7968 (entre 8h et 18h du lundi au vendredi)

P.S.: Le Comité organisateur des Assemblées citoyennes pour l'eau est formé de:
• l'AQCME (Association québécoise pour un contrat mondial de l'eau) www.aqcme.org
• Développement et Paix www.devp.org
et des • AmiEs de la Terre de Québec www.atquebec.org

--

Communiqué pour diffusion immédiate
Montréal, le 13 avril 2006

La tenue du 1er Forum social québécois est reportée à juin 2007

Lancée en janvier 2005 et intensifiée depuis le « Week-end de réflexion vers un Forum social québécois (FSQ) » organisé en novembre 2005, une grande campagne de communication a été menée à travers la province afin de mobiliser la société civile québécoise pour ce tout premier Forum social québécois au printemps 2006.

Le site d’accueil du FSQ, à Trois-Rivières, a été choisi courant mars 2006 suivant un ensemble de critères logistiques et financiers d’une part, mais également en fonction de la réceptivité de l’administration locale et de l’implication souhaitée des milieux militants et des diverses organisations régionales, d’autre part.

Un collectif d’organismes et d’individus s’est alors mis sur pied dans la région, offrant ainsi de nouvelles perspectives de développement pour le Forum, notamment pour ce qui concerne la participation active, dans l’organisation de l’événement, d’organismes et de réseaux à l’échelle du Québec.

Grâce à ce nouveau positionnement qui reconnaît une place légitime aux organisations aux côtés des citoyens dans l’élaboration générale de l’événement, nous souhaitons donner au FSQ des assises régionales beaucoup plus fortes, une meilleure représentativité de la diversité de l’ensemble de la société civile québécoise et bénéficier ainsi des meilleures conditions pour donner au 1er Forum social québécois l’envergure qu’il mérite.

Il a donc été décidé de reporter la tenue du 1er Forum social québécois au mois de juin 2007 à Trois-Rivières

D’ici là, une rencontre spécifique sera organisée en juin 2006, destinée à officialiser les bases de cette nouvelle collaboration et définir ensemble le plan d’action 2006/2007.  Le format, la date et le lieu précis de cet événement seront connus très prochainement et feront l’objet de communications ultérieures, notamment sur le site Internet du FSQ.

Les inscriptions de participantEs reçues à ce jour, les propositions d’activités ou d’interventions artistiques liées à la programmation en ligne et l’ensemble des dossiers en cours feront l’objet d’un suivi particulier par les membres des comités concernés.

Pour toute information complémentaire :
Initiative vers un Forum social Québécois - 5000 avenue Henri Julien - Montréal, Québec, H2T 2E3
(514) 807-5974 / info.secretariat[arobas]forumsocialquebec.org

www.forumsocialquebec.org

 


» Calendrier des activités engagées ou progressistes «
solidarité locale et internationale, droits sociaux et de la personne, démocratie, éducation, socio-politique, etc.

Allez sur le Calendrier en ligne pour les descriptions..

Pour cette édition, nous n'allons pas renommer tous les événements d'avril.  Par contre, sur le Calendrier en ligne, des événements ont été ajoutés:
• pour le Jour de la Terre au Québec: 21-22 avril

25 avril: action du FRAPRU exigeant des HLM (transport de Québec)
• Plusieurs événements en mai !

:: Voir le Calendrier en ligne de la démocratie en action »
Toute personne peut facilement soumettre, en ligne, une activité ou événement!

 


» ANNONCES DE GROUPES SOLIDAIRES «

:: Le privé en santé... Non merci !
Coalition Solidarité Santé, 4 avril 2006.

   La Coalition Solidarité Santé a dénoncé les propositions du livre blanc du gouvernement Charest sur l’accès aux soins de santé, à l’occasion d’une manifestation originale devant l’Agence de santé de Montréal. Alors que s’amorcent les travaux en commission parlementaire, la Coalition tient à affirmer que l’entreprise privée n’a pas sa place au sein de notre système de santé et des services sociaux.

La proposition... suite >> 


:: Contestation du mode de scrutin devant les tribunaux

   L’Association pour la revendication des droits démocratiques (ARDD) est un mouvement citoyen, non partisan, qui milite pour une réforme du mode de scrutin en vigueur au Québec.  Devant l’impossibilité d’en arriver à un compromis sur le plan politique, l’ARDD en est venue à la conclusion que la voie judiciaire devenait la seule option envisageable pour arriver à cette fin puisque les partis politiques sont en conflit d'intérêts face à cette question.  L'Association a déposé un recours devant la Cour supérieure du Québec pour invalider le système électoral actuel.  À son avis, le mode de scrutin actuel, ainsi que celui proposé par le gouvernement, ne sont pas conformes aux exigences de la Section 3 de la Charte des Droits et Libertés.

   La requête pour invalider le mode de scrutin fut déposée devant la Cour supérieure du Québec le 10 mars 2004.  Après plusieurs tentatives (sans succès) de la part du Procureur général du Québec pour que la requête soit jugée irrecevable, l'Association prévoit que la cause sera entendue sur le fond avant la fin de 2006.

Pour en savoir plus www.ardd.qc.ca 


:: SPQ Libre dénonce la privatisation de l'eau par le gouvernement Charest
Montréal, 22 mars 2006.

En cette journée internationale de l'eau, le club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre) dénonce la politique de privatisation de l'eau par les partenariat public-privé (PPP).

Le gouvernement Charest s'est engagé dans une démarche stratégique, planifiée et organisée vers la privatisation de la gestion de l'eau municipale avec la loi 61 sur l'agence de PPP, la loi 62 sur les municipalités et, plus récemment, la loi 134.  Ces lois permettent la privatisation de la gestion de l'eau et l'octroi de contrats de 25 ans à des firmes privées.

Déjà, la ville de Valcourt s'est prévalue de ces nouvelles lois pour privatiser la gestion de son eau. Sur l'île de Montréal, les villes de Westmount et Côte St-Luc ont amorcé leur démarche vers la privatisation avec l'octroi d'un premier contrat.

La privatisation de la gestion de l'eau est appelée PPP afin de mieux confondre la population. Qui s'oppose au partenariat ?!  Qui est contre la vertu ?! Mais, pour qu'il y ait partenariat véritable, il faut qu'il y ait des avantages mutuels.  Or, dans le cas de la privatisation de la gestion de l'eau, c'est le profit assuré pour l'entreprise privée, car l'eau est un service essentiel d'ailleurs appelé service public.

Pour les citoyens, la privatisation de la gestion de l'eau est une augmentation assurée du coût de l'eau.  Le profit, le coût de financement plus élevé du privé ainsi que l'installation de compteurs d'eau pour facturer le citoyen sont des coûts supplémentaires transférés aux citoyens.

De plus, la libre concurrence et le libre marché qui, selon la philosophie néolibérale, permettent une rationalisation des coûts et une meilleure efficience ne s'appliquent pas dans la gestion de l'eau, car il y a un seul tuyau qui se rend à notre résidence.  C'est donc un monopole de territoire et aussi de connaissance du réseau.

Le marché mondial de la gestion privée de l'eau est évalué à environ 400 milliards de dollars.  Cela fait saliver les entreprises privées, mais risque de se transformer en cauchemar pour les citoyens

Le SPQ Libre - qui a été reconnu comme club politique au sein du Parti Québécois par la Conférence des présidentes et des présidents du 11 mars dernier - tient à rappeler que le Parti québécois s'est engagé à inscrire dans la constitution d'un Québec indépendant, tout comme l'ont fait d'autres pays, l'interdiction de privatiser l'eau tant au plan des infrastructures, de sa gestion que de son financement.

Le Parti Québécois s'est clairement prononcé lors de son congrès du mois de juin dernier contre la privatisation de la gestion de l'eau ainsi que contre l'installation de compteurs d'eau résidentiels, premier pas nécessaire pour la privatisation de la gestion de l'eau.  Le programme du Parti québécois est clair: l'eau ça nous appartient collectivement !!

Pour informations :
Marc Laviolette, président
Pierre Dubuc, secrétaire
(514) 284-1729 / info[arobas]spqlibre.org 


 


:: Pour le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan
Collectif Échec à la guerre, 10 avril 2006.

À l’occasion du débat à la Chambre des Communes sur la présence et le rôle des troupes canadiennes en Afghanistan, le Collectif Échec à la guerre réitère son appel au retrait des troupes canadiennes d’Afghanistan.

Nous rappelons aux éluEs qu’au cours des dernières années, la population québécoise et canadienne s’est clairement exprimée à deux reprises à l’encontre des orientations militaristes étasuniennes, en rejetant d’abord toute participation à l’invasion de l’Irak, puis au bouclier antimissile.  Alors qu’une majorité de citoyens et de citoyennes du Québec sont opposés au nouveau rôle des troupes canadiennes en Afghanistan, nous demandons aux politicienNEs, en particulier à ceux des partis d’opposition, d’exprimer ces sentiments et ces convictions avec force.

Le Canada a participé au renversement du régime répressif des Talibans, initialement entraîné et armé par les États-Unis eux-mêmes, pour le remplacer par un autre régime répressif, davantage favorable aux intérêts occidentaux. Le nouveau pouvoir qu’on tente de consolider est un amalgame d’Afghans étasuniens proches du Département d’État et de l’industrie pétrolière et de seigneurs de guerre régionaux, du même acabit que les Talibans quant au respect des droits et libertés, des droits des femmes, etc.  Les beaux discours portant, d’une part, sur l’aide à la reconstruction de la société afghane ou le soutien à sa marche difficile vers la démocratie et, d’autre part, sur la guerre « contre le terrorisme » et l’assurance de notre sécurité ne sont que des leurres.

Comme c’est le cas pour toutes les occupations étrangères, il se trouve des secteurs de la population locale pour se ranger du côté du plus fort, y recherchant leur intérêt, voire leurs profits, ou simplement une protection temporaire.  Mais cela ne change en rien le caractère néo-colonial des visées occidentales en Afghanistan.  Et c’est pour cela que le Collectif Échec à la guerre s’oppose à toute intervention canadienne liée à ces visées, qu’il s’agisse d’un rôle militaire offensif de première ligne, comme à Kandahar en ce moment, ou d’un rôle policier « de stabilisation » comme c’était le cas à Kaboul auparavant.  Et même le rôle humanitaire, qu’usurpe une petite partie des troupes canadiennes, ne sert-il pas surtout à cacher la nature véritable de toute l’intervention ?

L’arrimage de plus en plus marqué entre la politique internationale et militaire du Canada et celle des États-Unis n’est pas dans l’intérêt de la population québécoise et canadienne en général.  Les élus politiques doivent servir cet intérêt plutôt que d’être à l’écoute du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE), qui se réunit annuellement à huis-clos à Washington avec le gratin politico-militaire étasunien —celui-là même que le gouvernement Harper essaie de courtiser avec ses publicités militaristes dans les métros de Washington.

Retirons les troupes canadiennes d’Afghanistan !

Porte-parole du Collectif Échec à la guerre:
Raymond Legault 514-858-7584
Suzanne Loiselle 514-270-6089

--

Notice de la rédaction :
   La position du RéseauFS-QCA comporte une légère différence : les membres du réseau antiguerre de Québec (commission Paix) demandent que les mouvements démocratiques du monde recherchent des pistes de solutions ou des alternatives de manière à ne pas abandonner les peuples de l'Afghanistan.  Une solidarité internationale réelle serait nécessaire dès que possible.  Autrement dit, le retrait des troupes doit être accompagné d'appuis civils et d'aide et d'un processus de paix.



:: Mont-Orford: Pétition pour assurer l’intégrité écologique et territoriale du Parc national du Mont-Orford

http://sosparcorford.org

 



» EMPLOIS «

:: Secrétaire de direction :
Mouvements nationaux d’action catholique ouvrier

:: Responsable de la lutte et des relations extérieures :
Front commun des personnes assistées sociales du Québec

Les annonces sont en ligne ici >>

 

 



» ARTICLES : DÉBATS DE SOCIÉTÉ, DÉBATS D'HUMANITÉ «

Avis : Ces articles ont été choisis uniquement par la rédaction, à titre informatif et parfois pour susciter la réflexion, et ne sont donc pas l'expression d'une opinion collective au nom du Réseau ni de son Comité de Coordination.

 

:: Le débat à la Chambre des Communes sur l’Afghanistan
13 avril 2006, dans l'aut'journal.

   Il s’était écoulé à peine douze heures depuis le débat à la Chambre des Communes sur la présence militaire canadienne en Afghanistan que déjà le chef d’état-major de la Défense, le général Rick Hillier, déclarait le « débat clos » devant des gens d’affaires de Toronto et réclamait « des hélicoptères et des recrues ».

Pourtant, le débat au Parlement a laissé plusieurs questions en suspens. >>>

 


:: Le Canada retire ses billes dans les territoires palestiniens
DEUX CENTRES DE FORMATION POUR FEMMES EN FERONT DIRECTEMENT LES FRAIS

Agnès Gruda, La Presse — Gaza, lundi 27 mars 2006.

Deux centres de formation professionnelle dans la bande de Gaza risquent de fermer cet été à la suite du retrait du financement canadien consécutif au triomphe du Hamas aux législatives palestiniennes du 25 janvier, a appris La Presse.

Les deux centres, situés dans les camps de réfugiés de Nuseirat et de Jabaliya, près de la ville de Gaza, accueillent des femmes bénéficiaires de l'aide sociale palestinienne. Leur objectif: fournir une formation qui permettra à ces femmes de gagner leur vie. Il s'agit de l'un des projets canadiens les plus importants dans les territoires palestiniens.

Lancé en 2002, ce projet a reçu jusqu'à maintenant 3,8 millions de l'Agence canadienne de développement international (ACDI). Le programme devait durer quatre ans.

Mais selon nos informations, l'ACDI avait accepté de prolonger le financement d'une année supplémentaire pour consolider les deux centres et évaluer la possibilité d'en implanter d'autres en Cisjordanie.

À la suite du scrutin du 25 janvier, le couperet est tombé: l'ACDI se retirera du projet en juin 2006. " Cela signifie la fin de la plupart de nos activités ", affirme Sabah Abou Ermana, responsable palestinienne du programme.

" Le projet de formation professionnelle à Gaza est en voie d'être complété dans les prochains mois ", confirme Dominique Hétu, porte-parole de l'ACDI. Selon lui, des discussions ont effectivement eu lieu pour prolonger le projet de Gaza, mais aucun engagement formel n'a été pris.

Ce n'est pas du tout ce qu'ont compris les responsables palestiniens. " Il y a six mois, nous avons reçu l'assurance verbale que le projet se poursuivrait jusqu'en mars 2007. Mais après les élections de janvier, nous avons appris que le financement cesserait dès le mois de juin ", assure Sabah Abou Ermana.

Les centres emploient une quinzaine de Palestiniennes et rejoignent plus de 150 femmes par jour. Au fil des ans, des groupes de femmes ont reçu de la formation sur mesure, par exemple comme surveillantes de plage ou artisanes spécialisées en fabrication de bougies. Le projet offre aussi des services juridiques, de l'éducation sexuelle et un service de garde.

Lors de notre passage à Nuseirat, trois femmes s'affairaient à garnir de petites pizzas destinées à une organisation caritative pour enfants. À Jabaliya, deux femmes surveillaient une cuve où de la cire liquide attendait d'être versée dans des moules de plastique.

" Nous espérions pouvoir moderniser ces installations pour en faire de petites entreprises rentables ", explique Sabah Abou Ermana. Ce sera impossible sans financement supplémentaire.

Dans une classe de Jabaliya, une dizaine de jeunes Palestiniennes retirées prématurément de l'école terminent leur programme de sixième année.

" Mon père pense que les filles n'ont pas besoin de s'instruire ", explique Asma. Elle a dû quitter l'école à 11 ans. Aujourd'hui, elle en a 19. Son père la laisse fréquenter le centre parce qu'il ne s'agit pas vraiment d'une école et qu'elle n'y rencontre que des femmes.

" Il n'y a aucun autre service pour décrocheuses dans tout Gaza, dit Najwa Yaghi, coordonnatrice du centre de Jabaliya. Sans l'aide canadienne, nous sommes incapables de poursuivre. C'est un projet unique qui risque de fermer. "

Le Canada verse environ 25 millions par an à des projets humanitaires en Cisjordanie et à Gaza. Il soutient des projets de construction de logements, de formation en droits de l'homme ou encore de soins en santé mentale.

Officiellement, depuis l'élection du Hamas, l'organisation islamiste qui a organisé la majorité des attentats suicide commis ces dernières années en Israël, tous ces programmes sont " en révision ". Le premier ministre Stephen Harper a demandé au Hamas de renoncer à la violence, de reconnaître Israël et de respecter les accords passés avant de verser des fonds à l'Autorité palestinienne.

À la veille de la prestation de serment du nouveau gouvernement palestinien, aucune de ces conditions n'a été remplie.

Mais qu'arrivera-t-il de la vingtaine de projets humanitaires canadiens qui ne relèvent pas directement de l'Autorité palestinienne? Pour l'instant, la situation est incertaine. " Chacun des projets sera révisé selon des critères qui restent à définir ", affirme Dominique Rosetti, agent de développement au bureau canadien à Ramallah, en Cisjordanie.

Le sujet est très délicat et personne au bureau canadien de Ramallah n'est autorisé à donner des informations sur des projets particuliers. Dominique Rosetti n'en convient pas moins que le projet de Gaza " vise les femmes les plus pauvres " et qu'il s'agit d'une initiative intéressante.

Il était prévu que les deux centres passeraient cette année sous l'administration du ministère palestinien des Affaires sociales. Comme les principaux bailleurs de fonds internationaux ont coupé les vivres à l'Autorité palestinienne, celle-ci n'aura probablement pas les moyens de maintenir le programme en vie.

" On nous a demandé de tenir des élections, nous l'avons fait. Pourquoi ne respecte-t-on pas notre vote? Pourquoi le peuple palestinien est-il maintenant puni d'avoir élu le Hamas? " se demande Sabah Abou Ermana.

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.


:: À 30 ans du coup d’État génocide en Argentine,
30 000 DétenuEs-DisparuEs: PRÉSENTeS !

Il y aura 30 ans le vendredi 24 mars prochain, un coup d’État militaire s’abattait sur l’Argentine.  Cet événement tragique inaugurait une dictature qui perdurera jusqu’en 1983.  Cette dictature – appuyée par les USA – a été coordonnée avec les dictatures chilienne, uruguayenne et paraguayenne qui ont sévi à la même époque.  Celles-ci ont imposées un véritable règne de la terreur dans le but de mettre en marche les premières politiques néo-libérales et de détruire toute possibilité pour le peuple de defendre ses droits.

Terreur ?  Que dites-vous de 30 000 personnes arrêtées et disparues (et jamais réaparues) en Argentine entre 1976 et 1983.  La plupart torturéEs, violéEs, assassinéEs. Les enfants des femmes qui ont accouchées en captivité ont été volés à leur famille et donnés en adoption à des couples complices de la dictature.  CertainEs détenuEs étaient lancés depuis les airs en plein océan Atlantique afin de s’en débarasser. Etc. Etc.

La presque totalité des organisations sociales et politiques argentine commémore, ce vendredi, les 30 ans de cette dictature sanglante.  Ils sont unis sous la bannière de Encuentro 30 anos, Memoria, Verdad y Justicia et espèrent recevoir le plus grand nombre d’appuis d’organisations de partout dans le monde.

Il serait intéressant que votre organisme envoie un message de solidarité à Encuentro 30 anos, Memoria, Verdad y Justicia.  La solidarité internationale est indispensable dans la lutte pour les droits humains. Le peuple argentin se souvient et vous demande un geste de solidarité.

- Sébastien Harvey [ex-coordonneur du RÉPAC 03-12]
tintinaucongo[arobas]yahoo[point]com

Leurs revendications : de 1976 à 2006
À 30 ans du coup d’État génocide, 30 000 DétenuEs-DisparuEs...

Parce que nous revendiquons leurs idéaux et nous continuons leur lutte, nous continuons à exiger:
· Jugement, punition et prison commune, effective et perpetuelle à tous les responsables du génocide. Annulation des indulgences.
· Restitution de l’identité des 500 enfants appropriés.
· Fin de la repression. Retrait de la gendarmerie de Las Heras et de tous les conflits sociaux. Non à l’impunité d’hier et d’aujourd’hui.
· Liberté aux prisonniers politiques. Amnistie ou dépénalisation des militantEs populaires.
· Assez de politiques qui génèrent la faim, le chômage et la pauvreté.
· Non au paiement de la dette extérieure. Non à la ZLÉA et aux autres accords de libre-échange.
· Retrait des Yanquis de l’Irak et de l’Amérique latine. Retrait immédiat des troupes argentines d’Haïtí.

- Encuentro 30 anos, Memoria, Verdad y Justicia

Pour plus d’info (en espagnol) : www.30anios.org.ar


:: Ce qu’il reste du Sommet des Amériques
- Sébastien Bouchard (Ex-coordonnateur de OQP2001)

   Cinq ans après, voici un bref retour sur ce qu’a été la mobilisation autour du Sommet des Amériques et ses impacts à court et moyen terme.

   Notons d’abord que la vaste campagne d’opposition au Sommet des Amériques s’est déroulée dans un contexte d’approfondissement des politiques néolibérales doublé d’une croissance des luttes sociales.  Cette mobilisation est une suite directe des manifestations de Seattle qui ont permis de faire dérailler les négociations de l’OMC.  C’est aussi la suite de la Marche mondiale des femmes, événement unique qui a fait le tour de la planète et dont l’origine est québécoise.

Lire la suite >>


:: Pas contre la mondialisation, mais pour le projet altermondialiste
Par Renaud Blais, 2 mars 2006.
www.reseauforum.org/grille-calendrier/node/view/1115

En réaction au texte de Normand Lester,
qui sous estime énormément l’importance de la mouvance altermondialiste*

Je suis altermondialiste parce que je dois à mes fils l'espoir.

Je suis altermondialiste et réaliste parce que l'utopie de faire autrement sera peut-être le réalisme de demain.

Nous les ACTEURtriceS altermondialistes ne sommes pas contre la mondialisation mais évidemment POUR construire à côté le monde qui émerge pendant que le radeau de la mondialisation du $ ÉU est en faillite.

Je suis aussi observateur de la mouvance altermondialiste quand je n'en suis pas un acteur, parce que je peux changer de perspective (ou ici prendre de la distance) comme je peux changer de chapeau.

Mais comme je ne suis pas de nature à demeurer dans les estrades, j'agis tous les jours pour concevoir d'abord et ensuite contribuer à la construction de la mondialisation dont rêves, en la construisant les altermondialistes.

En terminant, j'espère que nous réussirons avant que la nature (Gaïa) n'expulse l'espèce humaine de la seule planète habitable par celle-ci pour sauver sa peau...

Vous avez remarquer que je n'ai fait référence à aucun livre qui promeut un "isme" quelconque, je souhaite ardamment que vous le notiez.
--

* L’altermondialisme : Le radeau de la Méduse de la gauche
Par Normand Lester, sur le webzine : Le journal Mir, No. 8, édition du 1 mars 2006.
www.journalmir.com/membres/courrant/politique/internationale/17.sn


:: Fil de presse

 

   Le 15 mars, l’Assemblée générale des Nations unies a voté en faveur de la création du Conseil des droits de l’homme.  Ce faisant, les États membres des Nations unies ont fait un pas historique en direction d’un renforcement des dispositions des Nations unies en matière de protection des droits humains.  Le gouvernement américain a décidé de voter contre cette résolution, ce qui est regrettable.  Cependant, les résultats du vote – 170 États se sont prononcés en faveur de la création du Conseil, quatre contre (les États-Unis, les Îles Marshall, Israël et les Palaos), et trois (la Biélorussie, l’Iran et le Vénézuéla) se sont abstenus – illustrent de façon éclatante le fort soutien dont bénéficie le nouvel organe des Nations unies.
- Amnistie internationale, section canadienne-francophone [sic]
dans Agir Express du 31 mars 2006.


Source des manchettes suivantes :
Cyberjournal de Radio Canada International.
http://www.rcinet.ca/rci/fr/cyberjournal.shtml

PREMIER SUSPECT DE RDC DEVANT LA CPI (21 mars 2006)
    Un chef de milice de la province insoumise de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, est devenu lundi le premier suspect de crimes de guerre à comparaître devant la Cour pénale internationale.  Thomas Lubanga a été arrêté il y a un an à la suite de la mort de casques bleus bangladais dans une embuscade en Ituri.  Il a été livré par les autorités congolaises au CPI à La Haye, où il a été transféré vendredi.  Il est notamment accusé d'avoir recruté des enfants soldats au sein de sa milice considérée par le CPI comme l'une de plus farouches de l'ancien Zaïre.  La liste précise des chefs d'accusation sera rendue publique lors d'une audience fixée au 27 juin.

LE CANADA, UN PARADIS POUR LES ENTREPRISES (21 mars 2006)
   Le Canada est le pays du G-7 le moins cher pour les coûts d'installation et d'exploitation d'une entreprise.  Selon la firme comptable KPMG, le Canada arrive en deuxième place sur neuf pays analysés, et est dépassé seulement par Singapour.  Le Canada affiche les coûts de main-d'oeuvre les plus bas du G-7 et offre les coûts les moins élevés pour les installations et l'électricité.  Parmi d'autres avantages, KPMG souligne les incitatifs fiscaux en terme de recherche et de développement au Canada.  En Amérique du Nord, Montréal demeure la métropole la moins chère pour les entreprises.

QUÉBEC AUGMENTE L'AIDE À L'INSERTION DES IMMIGRANTS (24 mars 2006)
   Dans son budget, le gouvernement du Québec a augmenté de façon substantielle l'enveloppe allouée au programme visant à faciliter l'insertion sur le marché du travail des immigrants formés à l'étranger.  L'enveloppe à cette fin est passée de 500,000 dollars à 4 millions de dollars et permettra aux ordres professionnels de développer de nouveaux outils d'évaluation pour accélérer le processus de reconnaissance des diplômes et des compétences.  André Gariépy du Conseil interprofessionnel du Québec, qui revendique depuis des années une aide accrue, s'est réjoui des dispositions du budget en cette matière.  Les ordres professionnels font face à une augmentation phénoménale du nombre de demandes de permis d'exercice provenant d'immigrants formés à l'étranger.

LE CANADA MENACE LE BÉLARUS DE SANCTIONS (25 mars 2006)
   Le Canada pourrait imposer des sanctions au Bélarus, après l'arrestation et l'emprisonnement de manifestants pro-démocratie.  Le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, exige la libération immédiate de tous les manifestants et condamne la tournure frauduleuse de l'élection présidentielle du 19 mars. Les États-Unis et l'Union européenne ont déjà annoncé vendredi l'imposition de sanctions.  Par ailleurs, des centaines de partisans de l'opposition ont affronté la police dans le centre de Minsk, samedi, dans le cadre d'une manifestation contre la réélection du président bélarus Alexandre Loukachenko.  Des bousculades ont éclaté entre manifestants et policiers.  Ces derniers ont aussi fait usage de matraques et de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Vendredi, un journaliste canadien, Frédéric Lavoie, s'est retrouvé parmi les dizaines de personnes arrêtées par la police.  Il a été condamné à une peine de 15 jours de prison pour avoir participé à un rassemblement illégal.

LES CONSERVATEURS CESSENT DE FINANCER DES PROGRAMMES ANTI-POLLUTION (1er avril 2006)
   Le nouveau gouvernement conservateur de Stephen Harper a abruptement mis fin au financement que recevaient une centaines de programmes anti-pollution mis en place par le gouvernement libéral précédent.  Certains de ces programmes visaient entre autres à lutter contre le réchauffement climatique en incitant les Canadiens à utiliser moins leurs voitures et à consommer moins d'énergie.  Les groupes environnementaux qui géraient ces programmes affirment que leur financement n'a pas été reconduit le 1er avril, date du début de la nouvelle année fiscale.  Un porte-parole de la ministre fédérale de l'Environnement, Rona Ambrose, a simplement indiqué que ces programmes sont en cours d'évaluation et qu'une décision sera prise plus tard.  Plusieurs groupes environnementaux s'inquiètent des intentions du gouvernement en la matière, notamment en ce qui a trait au Protocole de Kyoto.

L'OPPOSITION AU CPE NE FAIBLIT PAS EN FRANCE (1er avril 2006)
   L'opposition au controversé Contrat de première embauche ne faiblit pas en France.  De nouvelles manifestations ont été organisées vendredi et un rassemblement monstre a été convoqué pour mardi. Le président français Jacques Chirac a annoncé vendredi la promulgation de la loi instituant le CPE.  M. Chirac a fait cette annonce lors d'une allocution télévisée à travers le pays.  Il a toutefois précisé que la loi sera immédiatement modifiée pour en réviser certains de points les plus controversés.  La période de probation pendant laquelle les jeunes pourront être congédiés passerait ainsi de deux ans à un an.  Ils auraient aussi le droit de connaître la raison de leur licenciement, contrairement à ce qui était prévu à l'origine.

[ Note de la rédaction :
   Génial, pour la première année de travail des Français, on peut les congédier pour n'importe quelle raison, pourvu que l'employeur en invente une! ]

DES MILLIERS D'AGRICULTEURS MANIFESTENT À OTTAWA (5 avril 2006)
   Des milliers d'agriculteurs canadiens, principalement du Québec et de l'Ontario, ont manifesté, mercredi, devant le Parlement à Ottawa.  Exaspérés par la chute de leurs revenus, ils réclament une aide de six milliards sur trois ans à Ottawa et la mise en place d'une politique agricole à long terme semblable à celle en vigueur aux États-Unis.  Imitant leurs confrères du Québec et de l'Ontario, une centaine de personnes de la Saskatchewan ont aussi manifesté devant le Parlement provincial de Regina pour donner leur appui aux agriculteurs victimes des marchés déprimés et des intempéries.  De son côté, le président de l'Union des producteurs agricoles du Québec, Laurent Pellerin, a demandé 2 milliards de dollars de plus par année au gouvernement fédéral pour redresser la situation.  Le ministre fédéral de l'Agriculture, Chuck Strahl, a promis aux agriculteurs qu'il reverra l'actuel Programme canadien de stabilisation du revenu agricole.

DÉCOUVERTE DES CORPS DE 3 JEUNES CANADIENS AU VENEZUELA (5 avril 2006)
   Les cadavres des trois fils d'un homme d'affaires canadien vivant au Venezuela, ont été découverts près de Caracas, où ils avaient été enlevés le 23 février dernier.  Des impacts de balles ont été relevés sur les corps des jeunes Canadiens.  John, Kevin et Jason Fadoul, âgés respectivement de 17, 13 et 12 ans, étaient nés au Venezuela, mais ils détenaient aussi la citoyenneté canadienne.  Une rançon de 5 millions de dollars avait été réclamée au père des enfants, un entrepreneur canadien d'origine libanaise, qui résidait au Venezuela depuis plus de 20 ans.  Le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a offert ses condoléances à la famille des trois adolescents.  Il a indiqué que le gouvernement canadien supporte les autorités vénézuéliennes dans leurs efforts pour appréhender les meurtriers.  Le ministre canadien s'est aussi inquiété du "problème croissant" des enlèvements au Venezuela.

[ Note de la rédaction : IMPORTANT
   Un photographe professionnel, qui couvrait pour un média la manifestation en réaction aux meurtres des trois jeunes, a lui-même été assassiné par un policier sur place!  Le photographe a réussi à prendre une dernière photo: on y voit un policier en moto, de dos, fuyant.]

LE CANADA POURRAIT RENFORCER SA PRÉSENCE AU DARFOUR (5 avril 2006)
   Le Premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué, mercredi, qu'Ottawa examinait la possibilité d'augmenter la présence militaire du Canada pour contribuer aux opérations de maintien de la paix au Darfour dans l'ouest du Soudan.  Aucune décision n'a été prise, mais il a ajouté qu'il prévoyait avoir des discussions à ce sujet avec le président américain George W. Bush.  Le Canada a déjà envoyé 47 militaires au Soudan, dont 32 travaillent dans le cadre d'une mission de l'ONU.  M. Harper et le président Bush ont évoqué brièvement la question du Darfour au cours des entretiens qu'ils ont eu lors d'un récent sommet à Cancun des leaders d'Amérique du Nord.  Le conflit du Darfour a fait près de 300.000 morts et 2,4 millions de déplacés, selon des estimations internationales.

L'ONU APPELLE LE MONDE À FAIRE PRESSION SUR LE DARFOUR (5 avril 2006)
   Le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des Affaires humanitaires, Jan Egeland, appelle la communauté internationale à faire pression sur le Soudan pour qu'il laisse les ONG "travailler librement" au Darfour.  Citant le cas du Conseil national pour les Réfugiés, une organisation norvégienne, Jan Egeland affirme que les ONG ne peuvent tenir tête à des gouvernements qui les chassent et qui attaquent les civils dont elles s'occupent.  L'UNICEF souligne pour sa part que les donateurs étrangers se désintéressent de la crise au Darfour, ce qui accroît les risques pesant sur une population déjà victime du banditisme et du conflit sévissant dans cette province de l'ouest du Soudan.

REQUÊTE D'ADIL CHARKAOUI EN COUR FÉDÉRALE (7 avril 2006)
   La Cour fédérale du Canada poursuit à Montréal ses audiences sur la demande d'un citoyen d'origine marocaine qui souhaite faire tomber les conditions de sa remise en liberté.  Depuis plus d'un an, Adil Charkaoui, un résident permanent au Canada, doit porter un bracelet électronique, circuler en présence d'un membre de sa famille et respecter un couvre-feu.  Il est sous le coup d'un certificat de sécurité, une procédure exceptionnelle qui permet d'arrêter, détenir et déporter sans procès tout résident permanent ou ressortissant étranger soupçonné de constituer une menace à la sécurité nationale du Canada.  Adil Charkaoui veut alléger ses conditions de remise en liberté d'ici une audience devant la Cour suprême, le 13 juin, qui portera sur la constitutionnalité des certificats de sécurité. 4 individus d'origine arabe sont détenus au Canada en vertu d'un tel certificat. Le plus ancien, Mohammad Mahjoub, a été arrêté en juin 2000.

[ Note de la rédaction : Nous sommes révoltés
   Lisez bien : « un certificat de sécurité, une procédure exceptionnelle qui permet d'arrêter, détenir et déporter *sans procès* [tout individu] *soupçonné* de constituer une menace à la sécurité nationale ».
   La Ligue des droits et libertés, à l'instar de bien d'autres groupes et individus du Canada et du Québec, sont hautement choqués par ce retrait total des droits humains fondamentaux et des principes de justice de base de notre démocratie.  Sans compter que ces quatre ou cinq personnes sont simplement soupçonnées.  QU'ILS SOIENT ACCUSÉS OU LIBÉRÉS !  Aujourd'hui, ils sont cinq, plus tard il y aura peut-être vingt gens traités en 'non-humains', et un jour combien d'autres verront leur vie détruite de manière préventive...
- Michaël Lessard ]

EXCOMMUNICATION D'UN PRÊTRE DE L'ONTARIO (11 avril 2006)
   Un prêtre de l'Ontario a été excommunié pour avoir célébré l'Eucharistie avec des femmes prêtres à New York et en Californie.  Le père Ed Cachia s'était déjà attiré les foudres de l'Église catholique en se prononçant publiquement en faveur de l'ordination des femmes.  L'an dernier, Ed Cachia avait exprimé son soutien à neuf femmes qui avaient bravé le Vatican en devenant prêtres.  La cérémonie d'ordination avait eu lieu à bord d'un bateau sur le fleuve Saint-Laurent pour éviter d'être dans la juridiction d'un diocèse catholique.

UN MANNEQUIN CANADIEN À LA RESCOUSSE D'UNE IRANIENNE CONDAMNÉE À MORT (11 avril 2006)
   Une reine de beauté canadienne d'origine iranienne mène une campagne internationale pour sauver la vie d'une Iranienne condamnée à mort en Iran pour avoir tué un homme qui tentait de la violer.  Nazanin Afshin-Jam fait circuler une pétition adressée à l'ONU et à l'Iran.  La pétition demande la levée de la sentence de peine capitale à l'encontre de la jeune Nazanin.  La pétition du mannequin a déjà été signée par 7,000 personnes.  Elle souligne que l'Iran est signataire de traités internationaux qui interdisent la peine capitale pour toute personne âgée de moins de 18 ans.  La jeune Nazanin avait 17 ans au moment des faits.

LES PROVINCES DIVISÉES SUR LES MONTANTS À RÉCLAMER D'OTTAWA (mi-avril 2006)
  Les premiers ministres des 10 provinces et 3 territoires canadiens, réunis à Montréal, n'ont pas réussi à s'entendre sur les montants à réclamer au gouvernement fédéral pour régler le problème du déséquilibre fiscal.  Ils se plaignent depuis des années qu'il y aurait une mauvaise répartition des ressources financières entre Ottawa et les provinces.  Des calculs d'experts indiquent qu'Ottawa devrait augmenter ses paiements aux provinces de plus de 9 milliards par année. Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a laissé entendre que ces chiffres étaient exagérés.  Pour sa part, le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, s'oppose à une augmentation des paiements de péréquation, un système par lequel le gouvernement fédéral transfère des fonds vers les provinces moins favorisées.  Les premiers ministres du Québec, du Manitoba et de l'Île-du-Prince-Édouard ont critiqué ouvertement la position de l'Ontario.  Ils lui ont souligné que la péréquation était un des principes à la base du Canada.  Les premiers ministres des 13 provinces et territoires du Canada étaient réunis dans le cadre du Conseil de la fédération, une institution créée à l'instigation du Québec en 2003.  Le Conseil a pour principale raison d'être de présenter un front uni des gouvernements provinciaux et territoriaux dans les négociations avec le gouvernement fédéral.

TERRE-NEUVE SONGE À EXPROPRIER DES PÉTROLIÈRES (mi-avril 2006)
   Au Canada atlantique, le premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams, a profité, mercredi, de la visite de son homologue fédéral, Stephen Harper, pour discuter de la possibilité que sa province exproprie des compagnies pétrolières. M. Williams estime que certaines sociétés tardent trop à exploiter leurs gisements.  Malgré l'actuelle flambée du prix du pétrole, Terre-Neuve a vu s'évanouir ses chances d'exploiter un quatrième champ pétrolifère au large de ses côtes quand le consortium propriétaire du gisement offshore Hebron a suspendu, la semaine dernière, son projet de cinq milliards de dollars. Le consortium n'a pu s'entendre avec les autorités sur les bénéfices qui reviendraient à Terre-Neuve. Selon Danny Williams, il n'est pas normal que le gisement de Hebron, qui pourrait contenir 700 millions de barils de pétrole, demeure inexploité.  Il veut vérifier avec Ottawa si sa province peut forcer le consortium à vendre le gisement pour qu'il soit exploité. Le premier ministre Harper a dit souhaiter que Terre-Neuve trouve une entente négociée avec le consortium.


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