Communiqué de presse

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Communiqué de presse
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Manifestations de Prague contre le FMI
OQP 2001 dénonce l'attitude des autorités tchèques

(Québec, le 13 octobre 2000) –  La coalition Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001) dénonce publiquement la répression abusive exercée par les forces de l'ordre tchèques à l'encontre des manifestants pacifiques qui ont voulu faire connaître leur mécontentement aux dirigeants financiers et politiques qui participaient à la fin du mois de septembre à la réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire
international à Prague. « OQP 2001 dénonce également le non-respect des droits humains fondamentaux des manifestants par les autorités tchèques et tient à mettre en garde les autorités québécoise et canadienne, qui
semblent vouloir adopter la même attitude d'intolérance à l'égard des citoyens qui veulent exercer leurs droits démocratiques lors du Sommet des Amériques de Québec en avril 2001 », a déclaré Patrice Breton membre
du comité de communication de OQP 2001.

À Prague, près de 900 manifestants ont été emprisonnés et certains sont toujours détenus dans l'attente d'un procès. D'après une enquête de l'Initiative contre la mondialisation économique (INPEG) menée auprès de
88 manifestants libérés, 96% des répondants ne se sont pas fait lire leurs droits en prison et n'ont pu téléphoner, 62% ont été battus, etc. Une organisation d'observateurs légaux a porté plainte contre les forces de l'ordre et dispose de témoignages et d'enregistrements vidéo démontrant que la police a utilisé des agents provocateurs: des policiers en civil ont participé aux actes de vandalisme à l'origine de la répression policière. L'autre justification des forces de l'ordre pour procéder aux arrestations est venue de l'interdiction formelle, décrétée par les autorités tchèques, d'organiser toute manifestation pendant la réunion de la Banque mondiale et du FMI. (Rappelons pourtant que le président de la République, Vaclav Havel, a été un acteur central de la révolution de Velours, en 1989, qui mena à une «démocratisation» du pays.)

« L'attitude des autorités tchèques nous donne un exemple de l'intolérance croissante des autorités à l'égard des groupes contestataires qui, de plus en plus, veulent faire connaître leur opposition à la mondialisation néolibérale en marge des rencontres internationales des financiers de ce monde. OQP 2001 rejettera toujours toute forme de violence, et aucun incident isolé ne saurait justifier une répression policière généralisée contre un mouvement de contestation pacifique », a tenu à ajouter Patrice Breton.

OQP 2001 craint que cette intolérance ne fasse qu'envenimer la situation lors du Sommet des Amériques de Québec en 2001. Déjà, le Service canadien du renseignement de sécurité a publié un rapport, intitulé L'antimondialisation, un phénomène en pleine expansion, où il prévient «les responsables de la sécurité» que «il n'est pas exclu que des actes violents puissent être posés à l'occasion de la réunion de Québec». En
réponse à cela, la GRC, la Sûreté du Québec et la police de Québec ont annoncé que la haute-ville de Québec serait littéralement barricadée et que les citoyens habitant dans le périmètre de sécurité devront se munir
d'accréditations pour pouvoir circuler. « Nous ne savons rien des autres mesures dissuasives qui seront adoptées ou des nouvelles atteintes aux droits et libertés des citoyens qu'envisagent nos dirigeants. Mais,
quelles qu'elles soient, OQP 2001 croit fermement que nous faisons face à une augmentation des attaques contre les droits démocratiques et que des telles stratégies ne peuvent que provoquer davantage les manifestants », a conclu Patrice Breton.

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